Samusocial de Paris – Une signalétique poétique et impertinente
Une signalétique bienveillante et engagée pour mieux vivre ensemble
Comment accueillir des personnes de nationalités et de parcours divers dans un centre de soins ? Et, qui plus est, quand ces personnes sont fragilisées par des parcours de rue et des parcours de vie difficiles ? C’est la question à laquelle nous avons répondu, avec le Samusocial de Paris, dans le cadre d’un appel à projet lancé par la Fondation de France intitulé « Humanisation des soins : mieux accueillir et accompagner dans les lieux de soins » pour le centre Babinski, ouvert début 2019.
Le centre Babinski comprend 2 structures d’hébergement (Centres d’Hébergement d’Urgence Femmes et Familles) et 2 structures de soins (LHSS et LAM) répartis sur 82 chambres. Ce projet de signalétique a fait partie du projet global d’établissement.
« Je fais ce que je dis – une signalétique participative » a été conçu comme une série de 5 ateliers destinés à faire réfléchir ensemble soignants et soignés à l’intégration de l’inter-culturalité dans leurs relations.
Grâce à des échanges et un travail de réflexion au sein du groupe, menés par Pierre-Hadrien Poulouin, médiateur, les participants ont produit des affirmations, mots, bribes d’expressions dont s’est ensuite emparé David Poullard, graphiste, pour produire des supports graphiques finalement installés au sein du centre de soins.
Pancartes, petits panneaux, flèches directionnelles, autocollants, sont venus s’intégrer à la signalétique directionnelle du site comme autant de nouvelles injonctions impertinentes et de jeux de mots. On peut ainsi lire sur les murs « zone d’échanges », « Passage de la joie », « Endroit propice », « Couloir sans fin » ou encore faire tourner la roue des humeurs et souhaiter un bon appétit en 7 langues.
Ces supports affichés dans les espaces communs comme une signalétique bienveillante et engagée deviennent une invitation collective à changer de comportement.
« Les gens se parlent plus, depuis. C’est apaisé. » Lionel, animateur
« J’ai découvert des gens que je côtoie tous les jours, pourtant. » Valentin, soignant
Ce projet a été conçu par Ce Que Mes Yeux Ont Vu, avec Pierre-Hadrien Poulouin, médiateur, David Poullard, graphiste – Photographies de Nils Paubel. Un projet soutenu par la Fondation de France pour le Samusocial de Paris.