Un grand groupe de telecom cherchait une application concrète de la formation aux nouvelles techniques de management que 35 collaborateurs RH suivaient. Nous les avons donc emmenés dans un centre d’hébergement d’urgence (CHU) de l’association Aurore, à Paris. Leur mission ? Réaliser, avec les personnes hébergées, une œuvre d’art collective, guidés par une artiste. Entrer dans un CHU n’est pas anodin : c’est un environnement inconnu et inconfortable. L’objectif de la journée ne l’était pas moins, puisqu’il fallait :
– peindre une œuvre d’art collective sur un mur de plusieurs m2,
– travailler avec des personnes culturellement et socialement différentes : les résidents du centre d’hébergement d’urgence.
Les résidents sont eux aussi intimidés et dans une position inconfortable, face aux 35 cadres forts d’une énergie débordante.
Après un café et quelques chouquettes, l’atmosphère a commencé à se détendre.
Fanette Guilloud, l’artiste, a ensuite présenté son travail : les espaces à peindre, les couleurs choisies. On a formé des groupes mixtes, entre salariés et hébergés, et nous avons reposé un cadre : comment travailler, les zones à travailler et les techniques. C’est ce cadre qui recrée un équilibre, permettant à chacun de se sentir à nouveau en contrôle. Les participants se sont mis au travail. Tout le monde avait un pinceau à la main et une tâche précise à faire ; au fur et à mesure, les épaules se sont détendues, les langues se sont déliées. Une fois les mains occupées, le cerveau pouvait enfin se laisser aller et entrer en contact avec les autres.
Une fois la tension émotionnelle passée, place à la tension créative, cette tension qui nous permet d’aller de l’avant, vers les autres, vers le monde. Et vers de nouveaux apprentissages : l’écoute, l’empathie, la créativité.
Cet atelier permet à des personnes qu’a priori tout oppose de se rencontrer et de les plonger dans une “zone de panique” pour entrer dans une zone d’apprentissage qui permet de se dépasser, d’apprendre sur soi et de prendre du plaisir. Notre expérience et notre savoir-faire nous permettent de mettre en place tous les éléments opérationnels nécessaires au bon déroulé de l’atelier, afin que les participants puissent sortir de leur cadre habituel pour lever et dépasser leurs craintes et activer leur créativité, leur écoute, leur empathie. Des compétences nécessaires à un meilleur rapport au monde.
« Il faut réussir à changer de rythme et à s’adapter à ce nouvel environnement avec nos collègues. Ce n’est pas facile, c’est déstabilisant. Mais on finit par trouver les ressources en soi pour le faire. », Cathy, Directrice de la transformation.
Ce projet a été conçu par Ce Que Mes Yeux Ont, et réalisé par des salariés et les résidents du CHU Constantinople, à Paris, avec l’intervention de Fanette Guilloud.
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